Cher lecteur,
Alistair Urquhart est un Écossais né le 8 septembre 1919.
Âgé de 20 ans au début de la seconde guerre mondiale, il est enrôlé dans les forces militaires et combat en Asie.
Les choses se gâtent…
Il est fait prisonnier par les Japonais au début de l’année 1942 lors de la bataille de Singapour. Il est alors envoyé en travail forcé sur « la voie ferrée de la mort », chantier sur lequel des dizaines de milliers de travailleurs ont laissé leur vie.
Il souffre de malnutrition, de choléra et est torturé.
Les choses se RE-gâtent…
Il est ensuite embarqué par les Japonais sur le Kachidoki Maru, navire transportant des centaines de prisonniers dans des conditions abominables : maladie, déshydratation, et même cannibalisme…
Le 12 septembre 1944 le navire est torpillé et coulé par un sous-marin. Alistair est brûlé et couvert de pétrole. Il en avale, ce qui lui causera des dommages irréversibles aux cordes vocales.
Ne périssant toutefois pas, il dérive seul dans cet état, sans eau ni nourriture, pendant 5 jours et 5 nuits avant d’être repêché par un navire… japonais.
Les choses se RE-RE-gâtent
Alistair est ensuite envoyé dans un camp de travail à quelques kilomètres de… Nagasaki, ville où la seconde bombe atomique larguée par les Etats-Unis dévaste tout le 9 août 1945.
Il survit.
Alistair décédera en 2016 en Ecosse, à l’âge de 97 ans.
Tentons au moins de lui arriver à la cheville
La prochaine fois que les choses nous paraissent trop difficiles, pensons à Alistair. Échangerions-nous notre place contre la sienne ?
La prochaine fois que vous entendrez quelqu’un vous dire que nous vivons une époque difficile, qu’avant c’était mieux et que maintenant c’est la « crise », racontez lui l’histoire d’Alistair et demandez-lui s’il souhaite revenir aux crises passées.
Alistair a eu mille occasions de lâcher prise. Mais il ne l’a pas fait. Il a fait face, il a surmonté les difficultés. Et une fois la tempête passée, il a eu de longues décennies à lui.
Il aurait dû mourir dans les années 40. Tout a vraiment été fait pour cela. Mais il a tenu bon. Il a fait face. Et grâce à cette attitude, il a vécu tranquillement
- les années 50,
- puis les années 60,
- puis les années 70,
- puis les années 80,
- puis les années 90,
- puis les années 2000,
- et une bonne partie des années 2010…
Ça aurait été dommage de s’arrêter en 1942 non ? Simplement parce que c’était trop difficile.
Toutes proportions gardées, c’est un peu la même chose avec l’investissement. Il faut faire face au début.
Mais une fois le bon investissement réalisé grâce à ce petit effort, vous vivrez tranquillement en percevant les fruits de votre effort durant des décennies. Comme Alistair.
L’investissement peut très bien se passer, ou, comme la vie d’Alistair, être très mouvementé.
A bientôt,
Guillaume
Objectif Libre et Indépendant
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