Titre et Ebook du Témoignage d'un lecteur

 

Lorsque l’on parle d’investissement immobilier, la plupart des gens ont peur des impayés de loyer.

En revanche, nous pouvons vous fournir des éléments sur lesquels réfléchir pour trouver votre réponse.

Tout d’abord, cette réflexion devra être froide, objective, détachée de tout affect, de toute pression, et surtout : elle devra se baser sur des chiffres !

 

Une lectrice d’Objectif Libre et Indépendant a été victime d’un impayé.

Elle a eu la gentillesse de bien vouloir détailler son histoire pour qu’elle puisse servir à tous.

Je trouve qu’il est particulièrement intéressant de voir comment les choses se passent concrètement, qui paie quoi, et… comment cela se termine.

Je laisse la parole à Marie-Hélène.

 

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Bonjour Guillaume,

Merci de me donner l’occasion de raconter mon histoire. Je pense en effet qu’elle pourra être utile aux lecteurs d’Objectif Libre et Indépendant.

Je suis seule avec mes 3 grands enfants.

En dehors de ma résidence principale, je suis propriétaire d’un appartement que je loue en colocation depuis maintenant 12 ans.

Mes locataires sont des étudiants.

Donc ma coloc est vide en juillet et août. Je n’arrive malheureusement jamais à louer durant l’été.

Mais, il y a 3 ans, bonne surprise : je suis contactée par une dame qui cherche une chambre pour sa fille pour tout le mois de juillet. Sa fille faisant un stage d’un mois dans ma ville.

Au téléphone, cette maman me fait une excellente impression.

Elle parait inquiète d’envoyer sa fille en terrain inconnu.

Ayant une fille du même âge, je me suis mise à sa place, et c’est volontiers que j’ai proposé d’aller la chercher à la gare le dimanche soir, et de m’occuper de sa fille comme si c’était la mienne.

La dame m’envoie le contrat signé. Elle se porte garante de sa fille. Et elle me joint un chèque d’acompte de 100 Euros.

Tout paraissait donc bien s’annoncer.

Deux semaines plus tard, sa fille est arrivée.

Je l’ai « maternée » comme annoncé… mais plus aucun paiement n’était en vue. Lorsque je lui ai posé la question du règlement, elle a pris un air étonné :

« Maman ne vous a pas fait parvenir de règlement ? » – si, seulement un acompte !

Ces gens étaient tellement corrects et bien élevés, que je ne me suis doutée de rien.

Quand on est honnête, on a trop souvent l’impression que c’est normal et que les autres le sont forcément aussi.

Le stage s’est donc passé, je lui ai rafraîchi la mémoire à plusieurs reprises, mais je n’ai jamais réussi à obtenir le solde de ce qu’elle me devait (400 euros).

A son départ, elle m’a assuré : « Maman vous fera un chèque dès lundi ! »

Rien. Plusieurs relances se sont avérées infructueuses. Elle ne répondait plus au téléphone ni à mes mails.

J’ai donc demandé à mon fils de l’appeler avec son numéro (qu’elle ne pouvait pas connaitre).

Cette fois-ci elle a décroché, et elle a dit avoir changé d’adresse mail, être désolée pour l’oubli etc…

Un mois a passé, et je n’ai rien vu venir. Aussi la rage m’a prise.

La somme n’était pas élevée. Seulement un mois de loyer.

Mais me sentir ainsi volée par des gens avec qui j’avais été irréprochable m’était insupportable.

Je suis donc allée voir un huissier.

Je ne savais pas si ça valait la peine pour une petite somme.

J’avais peur qu’il me dise qu’il n’y avait rien à faire, ou même de me faire rire au nez de le déranger pour si peu.

Je me disais que peut-être la procédure allait coûter beaucoup plus que la somme à récupérer.

Mais je ne pouvais pas laisser passer.

Car si on laisse faire les gens comme ça, on se rend indirectement complice : ils vont piéger d’autres propriétaires, pour des sommes plus importantes.

Et des vies entières peuvent basculer comme cela.

Je ne pouvais pas ne pas agir.

L’huissier m’a très bien reçue.

Il n’a pas eu l’air étonné par mon affaire. Je pense qu’ils en voient de toutes les couleurs.

Il m’a demandé tous les documents.

Heureusement, je garde toujours tout.

Il a d’abord adressé une mise en demeure par lettre recommandée, mais n’a pas eu de réponse.

Alors, comme j’étais dans mon bon droit, j’ai continué la procédure. Le contrat était signé, la maman était garante, il n’y avait aucune négligence de ma part.

Le dossier a été transféré dans la ville de résidence de cette famille. Moi, je ne parlais qu’à mon huissier, et lui gérait l’affaire avec un confrère de la ville en question.

Du coup, 2 huissiers pour une somme de 400 euros…

Je n’ai plus rien eu à faire.

L’huissier s’est occupé de tout.

Il ne me donnait pas vraiment de nouvelles. A chaque fois que j’appelais, on me disait « c’est en cours ».

Il faut être très patient. Parfois il ne s’est rien passé pendant des mois.

Finalement, le Tribunal a condamné la mère à me payer 50 Euros par mois jusqu’à ce que les 400 qu’elle me devait soient totalement payés.

Je croyais être sortie d’affaire, mais la première mensualité est arrivée, puis… plus rien.

J’ai continué à talonner, appelant mon huissier toutes les semaines.

L’affaire a duré près de trois ans, mais le jugement était exécutoire pendant 10 ans. Il était donc évident que, dès que la fille (ma locataire) allait avoir un salaire, il y aurait une saisie-arrêt directement sur son compte en banque.

Et donc le mois dernier, heureuse surprise : un virement de 350 Euros est arrivé sur mon compte pour clôturer le dossier.

Il y a eu des frais. Mais ça a été à cette famille de les payer. Je n’ai rien avancé ni payé.

En tout, pour une dette de 400 euros, ils ont payé… plus de 1000 Euros.

J’ajouterai que j’ai poursuivi parce que ces gens n’étaient vraiment pas dans le besoin, et que j’avais vraiment eu le sentiment de m’être fait « rouler ».

Il n’en aurait pas été ainsi s’ils m’avaient expliqué qu’ils avaient des difficultés de trésorerie passagères.

On aurait pu s’arranger. Mais c’est plus pour le procédé que pour la somme, que j’ai poursuivi.

J’invite donc les lecteurs d’Objectif Libre et Indépendant à faire de même, car lorsque le dossier est impeccable et que l’on est dans son bon droit, il n’y a aucune raison de laisser libre cours à ce genre d’escroquerie.

 

 

Marie-Hélène.

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Suite à ce témoignage, voici mes conseils :

  • Ne faire confiance à personne, même si les gens paraissent au-dessus de tout soupçon.
  • Se faire payer en totalité AVANT la remise des clés. Aucune exception.
  • Avoir tous les papiers parfaitement en ordre (bail, pièce d’identité des locataires…). Aucune poursuite n’aurait été possible sans cela. L’huissier a tout demandé, y compris le titre de propriété de l’appartement.
  • Relancer régulièrement l’huissier pour être sûr que la procédure suit son cours.
  • Être patient

 

Je dis un grand merci à Marie-Hélène pour son partage d’expérience.
Si vous aussi, vous avez des expériences qui pourraient intéresser tous les lecteurs, n’hésitez pas à me les faire parvenir ! Je les partagerai avec plaisir !

En conclusion, si vous avez besoin de déterminer la pertinence de vendre ou non votre bien immobilier, n’oubliez pas de confier une partie de votre prise de décision aux éléments mathématiques !

Ils vous donneront des chiffres clés, qui permettront de faire pencher la balance en faveur de la vente ou de la conservation de votre bien immobilier.

 

 

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