Dans cet article, je vais vous donner des clés pour réussir à vous exprimer facilement face à un public.
Le quotidien des journalistes est d’assister à des conférences de presse. Les intervenants montent sur l’estrade, racontent leur histoire, présentent leur PowerPoint. Une fois rentré à la rédaction, le journaliste décide s’il a, ou non, envie d’écrire un article.
Si l’orateur a été mauvais, le journaliste n’écrira sûrement rien. Mais ce dernier sait très bien quand il a écouté un discours de qualité. Dans ces cas – trop rares –, il est alors capable d’écrire directement son article de mémoire, sans même ressortir ses notes !
Résultat, un entrepreneur venu présenter sa société, un chef d’équipe venu parler de son chantier, un restaurateur venu évoquer l’ouverture de son nouveau restaurant, va se retrouver avec une page entière dans le journal.
C’est le jackpot : une visibilité formidable, de la crédibilité aux yeux du public, de la publicité gratuite.
Mais tout cela, c’est à condition de bien savoir parler et d’être à l’aise en public. Un art que peu de gens maîtrisent vraiment.
Être un bon orateur n’est pas si difficile. Cela tient à quelques astuces essentielles à mettre en place, et surtout à une règle d’or : il faut travailler son discours. Le préparer, le répéter.
Faire de chaque prise de parole une opportunité
Les dirigeants qui se démarquent sont ceux qui ont travaillé leur discours, non seulement sur le fond mais aussi sur la forme.
Voilà pourquoi vous devez à tout prix être capable de saisir la prochaine opportunité de prise de parole qui s’offre à vous.
Imaginez être invité à un cocktail, par la mairie de votre ville, pour expliquer les récents investissements immobiliers que vous avez réalisés dans le centre. Pas question de vous contenter de parler de prix au m², de travaux de rénovation, et de problèmes de notaire.
Non, vous devez donner votre vision, démontrer votre savoir-faire, illustrer vos propos et convaincre. C’est une opportunité d’attirer des investisseurs désireux de vous proposer une association.
Mais aussi des entreprises qui pourraient vous confier la gestion de leur parc immobilier. Ou encore des sociétés de rénovation qui vous proposeront des partenariats intéressants.
Agrandir votre réseau, vous faire connaître, susciter des opportunités financières : vous pouvez ouvrir toutes ces portes simplement en sachant bien parler.
Parce que vous ne parviendrez pas à faire passer votre message, à convaincre un client, un investisseur, un partenaire, sans y mettre les formes, voici les indispensables pour devenir un bon orateur.
Simple et court ; court et simple
Combien d’idées est capable de retenir la personne qui vous écoute parler ?
Une fois qu’il aura quitté la pièce, votre auditoire ne va retenir que trois de vos messages, au maximum, expliquent les experts en communication.
Alors si vous avez développé un plan en 3 parties, contenant chacune 3 sous-parties développant une idée différente, vous avez perdu votre public. Vous avez voulu communiquer 9 messages, mais la surabondance d’informations aura eu l’effet inverse.
Les gens oublieront tout en quelques minutes seulement. Donc la première chose à faire lorsque vous écrivez la structure de votre discours est de réduire le nombre de vos messages.
Ensuite, faites court. Soyez concis. Vous avez l’impression d’avoir beaucoup à dire, mais mieux vaut couper des informations inutiles, plutôt que de faire trop long et perdre votre public. Une fois encore, il existe une règle très simple à suivre.
18 minutes, c’est la durée au-delà de laquelle l’attention se réduit inexorablement. Les plus grands orateurs le savent.
Pour savoir si vous êtes dans les temps, vous devrez répéter, bien sûr. Mais cela ne suffit pas toujours. Sous le coup du stress, le jour J, il arrive de parler beaucoup plus vite, ou à l’inverse, beaucoup plus lentement. Alors pour vous aider, voici quelques repères.
Sachez que l’équivalent d’une minute de prise de parole orale représente à peine… 10 lignes de texte sur une page Word ! Pas la peine donc de rédiger un discours-fleuve.
Soyez percutant
Votre idée est excellente. Alors, pourquoi attendre les dernières minutes de votre intervention pour la développer ? Oubliez tout ce que l’on vous a appris. À l’oral, il faut toujours commencer par la conclusion.
Ainsi, votre public sait de quoi vous allez parler. Cela va l’inciter à vous écouter. D’autre part, si un membre de l’audience devait partir au bout de quelques minutes seulement ou être distrait par un mail, peu importe. Vous aurez au moins réussi à faire passer votre message dès le début.
Pour être percutant, ayez recours aux exemples. Ils sont plus efficaces que les grandes théories, cela a été prouvé. Une histoire, une anecdote, un récit, fait appel à beaucoup plus de zones de notre cerveau que des chiffres, des statistiques.
Avec un récit ou encore une photo ou une vidéo, les zones du cerveau qui entrent en action sont nombreuses : vision, imagination, mémoire, association de souvenirs…
Pour avoir de l’impact, il n’est pas nécessaire d’avoir un vocabulaire riche. Soyez directe, faites des phrases courtes et digestes.
Résultat, vous augmentez la probabilité que votre interlocuteur se souvienne de votre exemple, et donc du message que vous voulez faire passer.
Vous souhaitez par exemple faire un discours sur les opportunités d’investissement dans l’immobilier touristique. Ne vous contentez pas de statistiques chiffrées, de nombre de m² et de pourcentages de rendement.
Choisissez un village, racontez son histoire, parlez de ses habitants, d’un propriétaire en particulier, du bien qu’il a mis en location, des revenus qu’il en tire, et de ce qu’il fait de l’argent gagné. N’hésitez pas à montrer des photos du lieu, à personnaliser votre histoire au maximum.
Enfin, n’oubliez pas de garder votre sang froid, d’investir uniquement un montant que vous êtes près à perdre.
Utiliser des frameworks marketing
Pour vous aider à structurer votre discours et donner plus d’impact à votre prestation je vous recommande la méthode AIDA : Attention, Interest, Desire, Action.
On l’utilise beaucoup dans le marketing de vente mais c’est un très bon appui pour débuter.
La prise de parole en public c’est un art.
Les meilleures orateurs ont toujours une approche créative, une intro spéciale qui marque : de l’humour, un objet, une image, en mimant quelque chose etc…
Bref, un élément qui va susciter beaucoup de réaction afin de capter l’attention du public.
L’entrée en matière fait partie des points clés de l’art oratoire car l’être humain se rappelle souvent du début et de la fin d’une scène. Donc autant faire bonne impression dès les premières secondes.
Ensuite à vous de voir l’objectif de votre intervention en public : Si vous avez un message à faire passer, soyez intéressant dans votre discours, posez des questions aux publics.
Si vous voulez plutôt vendre une idée, un concept voir votre produit, il va falloir rajouter une couche de stimulation, de désir et de passage à l’action.
Il faut alors que votre public se projette en l’utilisant l’objet au quotidien et qu’il comprenne les bénéfices qu’il en tirera, et surtout ce qui lui manque aujourd’hui alors qu’il ne l’a pas.
Et si vous voulez aborder le sujet tabou du prix, métaphorisez le : cet objet incroyable qui vous changera la vie mais ne vous coûtera QUE le prix d’un café par jour pendant 3 mois..
Le langage corporel, cet éternel oublié
Vous le savez d’instinct : cette personne qui essaie de vous convaincre de quelque chose tout en ayant le regard fuyant est probablement en train de mentir.
Votre enfant qui se tortille dans tous les sens en expliquant que non, ce n’est pas lui qui a renversé le vase du salon, vous ment très probablement aussi.
La communication non verbale en dit autant que nos mots, si ce n’est plus. On parle de +70% d’un message transmis par le corps, 17% par les mots et les 13% restant par le ton.
Elle doit donc faire partie intégrante de votre discours.
Évitez les gestes parasites, de type balancement de jambes, doigts qui tapotent sur la table, soyez stable. Servez-vous de vos mains pour appuyer votre discours, signaler un point important. Souriez et pendant votre discours, gardez le contact visuel le plus possible avec votre audience.
Balayez régulièrement toutes les personnes présentes dans la pièce afin qu’elles se sentent concernées et incluses dans votre discours. Quand quelqu’un nous parle en face, nous regarde dans les yeux, on se sent considéré, alors que s’il parle sur le côté face au vide, on se sentira exclu.
Avec la parole pour seule arme, vous enfoncerez alors toutes les portes : convaincre un banquier de vous accorder un prêt, séduire des investisseurs, démontrer à des locataires potentiels les avantages de votre bien, promouvoir votre produit, revendre les parts de votre entreprise au meilleur prix…
Voilà des tips pour vous exprimer et prendre la parole en public. Il faut bien sûr gérer son stress en faisant de la méditation, en chauffant son corps et en répétant beaucoup beaucoup de fois son texte afin de gagner un maximum de confiance.
Vous pouvez aussi imaginer jouer un rôle, être un autre personnage afin de vous détacher du “vous” qui a du mal à s’exprimer, qui tremble, qui est tout coincé et qui vous bride.
On retrouve beaucoup cette “projection” d’un autre soi chez les musiciens qui sont déchaînés sur scène mais calmes et posés lors d’interview.
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